Merci à l’auteur de m’avoir envoyé ce Service Presse, à la suite d’une prise de contact via simplement.pro en échange d’une chronique honnête.
Ce roman, c’est l’histoire d’une quête. Dans un monde sombre, se remettant d’un cycle de violence dont on perçoit la tension résiduelle, Ciwen, un mage, est à la recherche de la roche des âges. Une quête dangereuse au cours de laquelle il rencontrera trahison et multiples dangers, mais aussi des révélations sur son identité et son passé.
Après une introduction aux accents mythologiques, l’action avance vite, et on est pris dans de sanglants combats dont aucun détail graphique ne nous est épargné. Les allégeances des protagonistes sont mystérieuses, leurs intentions pas toujours bienveillantes et le lecteur est maintenu en haleine, désireux d’en apprendre plus.
Au fil des pages, les rencontres se multiplient. Entre nains, fées, araignées géantes, démons et phénix, on découvre un monde riche et divers, traversé d’alliances complexes et d’inimités profondes. La lecture est fluide et rapide.
Cependant, page après page je suis restée confuse face aux motivations de Ciwen, vagues au regard de l’ampleur de la tâche qu’il entreprend. Peut-être cela reflète-t-il les doutes du personnage, cette envie d’un ailleurs meilleur sans trop savoir comment y parvenir, ce besoin d’action à tout prix, pour avoir l’impression de faire quelque chose, de compter. Mais cela rend tout de même difficile d’adhérer totalement à son épopée. Cette tension en lui, ses doutes, gagneraient à être mieux explorés afin de ne pas laisser le lecteur déboussolé. L’écriture est également un peu maladroite dans certaines descriptions, qui ne sonnent pas tout à fait juste, avec un choix de vocabulaire et des tournures de phrase peu adaptés par moments.
Les motivations parfois floues, les dialogues énigmatiques emplis de devinettes, les multiples factions, ainsi que la temporalité éclatée de certaines batailles, rendent l’intrigue difficile à suivre par endroit, mais la lecture reste prenante et le cliffhanger de la fin donne l’envie d’en savoir plus.
Une écriture plus ciselée rendrait la suite encore meilleure mais c’est un début de cycle tout à fait prometteur.
Mention spéciale à l’objet livre lui-même avec sa couverture veloutée et ses nombreuses illustrations.