Je me suis inscrite il y a presque 2 mois sur le site SimPlement qui permet de mettre en contact des chroniqueurs de livres (amateurs) avec des auteurs autopubliés ou des petites maisons d’éditions qui demandent des avis sur des manuscrits.

Sur le site Simplement donc, j’ai fait la rencontre de Kirikoustra , un ovni littéraire que j’aurais bien du mal à classer. On y suit les pérégrinations d’un certain Kirikoustra (toute ressemblance avec un Oustra connu n’est bien sûr aucunement fortuite), qui  partage avec nous le fruit de ses interrogations et réflexions sur tout ce qui compose le mode, ainsi que le récit de ses rencontres, avant de partir à la recherche d’un mystérieux “homme dernier” et de l’insaisissable sagesse qu’il pourrait posséder. Son voyage est semé de dialogues avec sa plume, de contes philosophiques et de rencontres édifiantes. La confrontation entre “esprits premiers” et “homme dernier” qui y est décrite est intéressante et peut donner lieu à de nombreuses interprétations, que je laisse au lecteur le soin d’établir. L’écriture est plutôt bien maîtrisée, certains passages empreints d’une certaine poésie, mais la langue est parfois un peu hermétique ceci-dit. J’ai beaucoup apprécié cette part très métaphorique et allégorique du texte. Mais les aventures, monologues et dialogues de Kirikoustra sont entremêlés de réflexions de l’auteur sur la société actuelle, sous formes “d’intermèdes”. Je dois avouer que j’ai éprouvé peu d’intérêt pour ces derniers, qui expriment des opinions assez communes dans un style conventionnel.

Au final “Ainsi parlait Kirikoustra” est un texte court et plutôt agréable à lire, qui incite à se poser des questions intéressantes, sous une forme très originale. Les intermèdes apportent une note plus concrète à l’ensemble mais était-elle vraiment nécessaire?